La Ville de Longueuil a annoncé la réussite de la première opération d'abattage de cerfs au parc Michel-Chartrand, qui s'est déroulée cette semaine entre le 22 et le 24 octobre.

Elle indique dans son communiqué sur le sujet avoir franchi « un jalon important pour le retour de l’équilibre écologique du parc Michel-Chartrand », tout en remerciant la population longueuiloise pour « le bon déroulement de l'opération ». Ce sont donc 64 cerfs qui ont été abattus au cours de cette première étape de l'abattage. D'autres opérations auront lieu d'ici le 15 février 2025 (la date buttoir du permis SEG qu'a obtenu la Ville pour conduire son opération) pour abattre une quarantaine de cerfs de plus, afin de n'en laisser qu'environ cinq par km² dans le parc, soit la capacité de support normale du territoire, déterminée par des «  écrits scientifiques » sur le sujet, indique la Ville. Le parc étant d'environ 2 km², sa population de cerfs de Virginie devrait donc se chiffrer à près d'une dizaine au printemps prochain. 

La Ville souligne également que la population de cerfs se déplace à l'intérieur et à l'extérieur du parc, et que les chiffres du Ministère de l'environnement sur la démographie de ces animaux date de février 2024 (le ministère comptait 114 cerfs). Cela dit, le nombre exact de cervidés qui habitent encore le secteur n'est qu'un estimé, et il fluctue quotidiennement. 

Les élus longueuilois confirmeront lors de la prochaine séance de conseil de ville, une entente entre Longueuil et PARCS en Santé, un projet de recherche interdisciplinaire ayant pour but de protéger les écosystèmes des parcs-nature en milieu urbain et réduire les risques pour la santé humaine dus aux maladies transmises par les tiques.

Cette entente permettra à la municipalité de surveiller de plus près les déplacements des cerfs sur son territoire, afin de planifier des méthodes de contrôle de leur population à long terme, telles que la stérilisation. Longueuil compte également « accentuer ses efforts de reboisement » au  parc Michel-Chartrand, qui selon la Ville, a non seulement souffert du « broutage des cerfs », mais également d'une infestation de l'agrile du frêne, qui a forcé la coupe 13 000 arbres au cours des dernières années. 

La Ville demande également à ses citoyens de favoriser un retour à l'équilibre de la biodiversité du parc en respectant les règles de signalisation, en ramassant ses déchets, et en évitant de nourrir les animaux.